vendredi 25 décembre 2015

THEORIE DU GENRE: TOMBOY REINTRODUIT DANS LES PROGRAMMES SCOLAIRES

Par Edouard in Enseignants pour l'Enfance

Où Tomboy reparait...


Notre ministre de la culture a exprimé sa déception de voir modifié le visa d’exploitation d’un film comportant des scènes sexuelles explicites (initialement accessibles à partir de 12 ans en France, contrairement à quantité d’autres pays qui l’interdisaient aux moins de 16 ans, voire 17 ou 18)
voir par exemple ici, ouou encore
On est très tenté de voir le parallèle avec la réintroduction (sans avertir les parents) du très controversé Tomboy, et d’être troublé en voyant cette vidéo, comme si l’objectif essentiel de nos responsables était de détruire tous les points de repères de nos enfants... Mais en fait, n’est-ce pas justement la volonté que ces mêmes responsables ont ouvertement exprimée ? Et cette histoire de visa, était-ce en vue d’une diffusion généralisée aux collégiens ? On peut s’interroger à moins !

Pour mémoire, voir ci-après une analyse antérieure sur Tomboy

Petit rappel : ce film est diffusé dans les écoles à partir du CE2 dans le cadre du dispositif « Ecole et cinéma », subventionné entre autres par le ministère de l’Éducation nationale. Les établissements font le choix de participer à ces séances qui ne sont pas imposées par les Instructions officielles.


Première impression : ce film est d’un ennui terrible, mais peut-être cela a-t-il une valeur pour certains, j’ai lu sur twitter que cela pouvait aider à intérioriser la problématique du film. Quel est le thème de ce film ? Une enfant de 10 ans qui se fait passer pour un garçon à l’occasion d’un déménagement. Au début du film, le spectateur n’est pas sensé savoir que Laure est une fille et l’on croit qu’il s’agit d’un garçon appelé Michaël. A priori, c’est une jeune fille garçon manqué aux cheveux courts et habillée plutôt comme un garçon, mais sans rien de choquant. Aucun problème pour l’instant… Le jour de son arrivée dans son nouvel appartement, une petite voisine la prend pour un garçon et Laure se prend au jeu en se faisant appeler Michaël. Et tout s’enchaîne : l’amitié avec cette petite fille devient ambigüe (échange d’un baiser), Laure se fabrique un sexe en pâte à modeler pour se mettre en maillot de bain, se montre violente envers sa petite sœur pour la faire taire et la transformer en complice.

Cette pauvre Laure semble tellement mal à l’aise, c’est un vrai crève-cœur, j’ai vraiment souffert pour elle pendant ce film. Mais par pitié ! ne transmettons pas ce malaise à nos élèves !
Signalons que l’affiche de ce film en Angleterre précise : un film par des adultes pour des adultes ! Ils ont bien raison !

Pour conclure
  1. Ce n’est pas le film du siècle, mais ce n’est pas grave.
  2. Le sujet n’est pas à aborder avec des enfants de CE2 qui n’ont pas toujours fini leur phase œdipienne et n’ont pas besoin d’être troublés.
  3. Le sujet n’est pas à aborder non plus avec des élèves plus grands, adolescents ou pré-adolescents en pleine construction de leur identité sexuée. Laissons les enfants s’épanouir dans des relations d’amitié sans ambigüité, que ce soit avec des filles ou avec des garçons.
  4. Pourquoi pas un film sur ce sujet, car cette ambigüité et ce mal-être existent sans doute, mais pas à destination des jeunes de primaire ou de collège.

Flower

En complément, un lien vers un article du Figaro écrit par 3 pédo-psychiatres : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/02/11/31003-20140211ARTFIG00164-theorie-du-genre-faut-il-retirer-tomboy-des-ecrans-scolaires.php

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