mercredi 23 décembre 2015

POLOGNE ET HONGRIE, PREMIERS RESISTANTS AU LOBBY LGBT DE L'ONU?

Par Edouard in C-Fam

Pologne et Hongrie pourraient briser le bloc étasunien à l’ONU sur les droits des gays et bien plus.


NEW YORK, 18 décembre (C-Fam) Un changement politique en Pologne est en train de saper tous les efforts pour imposer en Europe le mariage homosexuel et pourrait mener un changement radical sur la position de l’Union Européenne en termes de négociation à l’ONU.

Bien que l’Europe est divisée sur les droits LGBT tout comme elle est divisée sur l’immigration et héberge d’autres problèmes, les diplomates européens avaient été ces dernières années parmi les plus virulents supporters des nouveaux droits spéciaux pour les individus identifiés comme lesbienne, gay, bisexuel et transsexuel (LGBT). Et quoi qu’il ait division en Europe sur la question, la position pro-homosexuelle était devenue dominante. Plus récemment la délégation de l’Union Européenne avait même supporté le mariage homosexuel.

Les changements récents dans la conduite politique en Pologne, où le Parti du Droit et de la Justice s’est emparé du pouvoir cette année, menacent d’échec cette course pour l’Union européenne.

Comme un signe annonciateur de plus, la Pologne et la Hongrie ont arrêté ce mois-ci un accord ministériel européen qui aurait forcé tous les pays de l’Union européenne à honorer les mariages homosexuels où qu’ils soient contractés dans l’Union Européenne.

L’accord mal ficelé proposé par le Luxembourg aux Ministères de la Justice européens abordait les droits de propriété, de retraite et d’assurance. La Pologne et la Hongrie se sont opposées à cela en raison du fait que cela violerait leurs pouvoirs souverains de légiférer sur les questions du mariage et de la famille.


Le fait que deux pays au cœur de l’Europe s’opposeraient même à une reconnaissance indirecte du « mariage » homosexuel, et certainement dans un contexte de fortes pressions de la part d’autres Etats de l’Union Européenne, montre clairement la direction que la Pologne et la Hongrie ont choisie. Ce n’est pas la trajectoire que la diplomatie de l’Union européenne, dépendant du consensus de l’Union européenne, a prise jusqu’à présent.

La directive actuelle du Conseil de l’Union Européenne adressée aux diplomates de l’Union Européenne donne un large mandat pour l’ « élimination de la discrimination contre les personnes LGBT. » Tout en étant entendu d’écarter la promotion du mariage homosexuel, les délégations de l’Union Européenne négligent fréquemment cela à toutes fins pratiques, par leur zèle vis-à-vis des droits LGBT.

L’Union Européenne est l’une des 17 délégations qui font partie du « Noyau LGBT » autoproclamé à l’ONU, jurant de maintenir les questions LGBT dans l’agenda de l’ONU. Le groupe a de plus hautes aspirations que le mandat même de la délégation de l’Union Européenne.

L’objectif du groupe est d’ « élargir la portée de la reconnaissance des droits LGBT » à travers la planète, et non pas juste de mettre fin à la discrimination. Lors d’un récent événement parallèle à l’ONU, le groupe a expliqué supporter le mariage homosexuel pour ce motif dans une vidéo de la bureaucratie de l’ONU présentant une cérémonie de mariage entre lesbiennes.

L’Union Européenne est allée plus loin en retirant son soutien au langage issu de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sur la famille en tant que « groupe d’unité naturel et fondamental de la société », parce qu’elle exclut les « familles » homoparentales, même si la plupart, sinon tous, des Etats membres de l’Union Européenne incluent ou tiennent compte de ce langage dans leurs constitutions.

Ces décisions, prises sous prétexte de mettre fin à la « discrimination », sont certainement remises en cause par la Pologne et la Hongrie à moins d’un changement de leurs perspectives.

La nouvelle gouvernance de la Pologne a déjà renforcé la position de la Hongrie qui s’est montrée ouvertement en faveur des valeurs traditionnelles, mais qui est restée jusqu’à maintenant principalement seule au moment des décisions.

De plus, les chances de former une coalition de pays en Europe pour arrêter la promotion agressive des droits LGBT à travers la politique étrangère de l’Union Européenne viennent d’augmenter considérablement. D’autres pays en Europe, qui sont plus petits et plus faibles mais plus alignés socialement avec la Pologne et la Hongrie que les Etats membres de l’Union Européenne socialement libéraux, seront plus susceptibles de faire front commun avec le leadership mené par la Pologne et la Hongrie.

 Stefano Gennarini

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