La famille est un formidable kit de survie
Analyse: le psychiatre Gérard Salem, thérapeute de famille depuis trente-cinq ans, fait le point sur les changements qu’il observe aujourd’hui dans sa pratique clinique d’enfants et d’adolescents.
Les jeunes nés, en gros, entre 1980 et 1995, forment ce qu’on appelle la génération Y.
Il est médecin, psychiatre, mais aussi écrivain, essayiste. A 70 ans bientôt, Gérard Salem continue d’avancer sur ses deux pieds, mariant la science et les lettres, son enfance au Proche-Orient et sa vie d’adulte entre Lausanne et le Valais, son amour d’ici et son goût d’ailleurs. Chaque jour depuis trente-cinq ans, dans sa pratique de thérapeute de famille, il tend l’oreille aux jeunes, «du berceau jusqu’à leurs 30 ans». Nous lui avons demandé de nous confier les espoirs et les craintes que lui inspire la jeunesse à l’orée de 2016.
Qu’est-ce qui caractérise cette nouvelle génération que vous voyez en cabinet?
Ces jeunes nés, en gros, entre 1980 et 1995, forment ce qu’on appelle la génération Y et sont très différents de la précédente. Je le constate tous les jours. Ces digital natives ont grandi avec une technologie qui n’existait pas avant: Internet, les réseaux sociaux, une vitesse d’information sans précédent, un accès multimédia illimité, des sources de renseignements innombrables. Même s’ils ne savent pas très bien comment tout cela fonctionne, ils jonglent aisément avec ces nouveaux paramètres.