jeudi 4 février 2016

FAMILY DAY: LA FAMILLE REPRESENTE LA GARANTIE DE CONTINUATION

Par Edouard in Boulevard Voltaire

Family Day : les raisons de la Manif pour tous à l’italienne


La manifestation “Family day”, s’opposant au projet de loi actuellement discuté au Parlement italien sur les unions civiles de personnes de même sexe et leur possibilité d’adopter, a regroupé ce samedi, à Rome, plusieurs centaines de milliers de personnes.

S’en sont suivies les habituelles fourberies médiatiques : guerre des chiffres (de 300.000 à 2 millions de présents), désinformation autour du texte, diabolisation de ses adversaires transformés en insensibles réac’ protestant contre les droits (et même l’existence) des homosexuels. Or, les couples gays italiens jouissent des mêmes droits que les couples hétérosexuels. Il ne s’agit donc pas de discrimination de quelque orientation sexuelle, mais d’une réaction face à un projet de déstructuration de la famille, par l’extension du régime du mariage aux simples unions, avec les privilèges que cela comporte. Les points principalement débattus étant la réversibilité des pensions, et l’accession à l’adoption.

Des limites qui trouvent leur justification dans la place particulière que le législateur accorde aux seules familles : l’État les soutient car elles représentent pour la nation la garantie de continuation. À travers leur progéniture, elles assurent sa pérennité, et c’est pourquoi il leur réserve certaines allocations et autres pensions. Le couple homosexuel, ne pouvant pour des raisons évidentes (et naturelles, simplement, non pas liées à une quelconque discrimination juridique) participer au renouvellement de la société, peut être reconnu — comme c’est déjà le cas déjà dans la plupart des pays occidentaux — mais il n’y a aucune raison pour qu’il soit encouragé ou subventionné. Rien de sentimental dans le Code Civil : il n’existe que pour régir le bon fonctionnement de la société, dont la condition première est sa perpétuation.

Dans le même ordre, et contrairement au langage orwellien dominant, l’envie d’avoir un enfant ne relève pas du droit à, mais du désir de. Ce que le texte, article 14-2, néglige — “Les membres de l’union civile peuvent demander l’adoption ou la garde de mineurs selon la législation en vigueur à conditions égales avec les couples de conjoints” —, ouvrant ainsi la porte à l’adoption aux couples unisexes, et à son corollaire, les procédés techniques de procréation, comme le controversé “utérus en location” (la Gestation Pour Autrui en France) dont l’appellation italienne renvoie sans équivoque à la commercialisation du nouveau-né et à la marchandisation du corps de la femme.

Les manifestants, toutes tendances et associations confondues, ont rappelé que ce n’est ni l’amour ni la capacité des homosexuels à être de bons parents qui est contestée, mais la normalisation d’une “famille” artificiellement créée et amputée d’un de ses membres — que soit le père ou la mère biologique, dont on prive sciemment l’enfant — sur la base d’un sentiment.L’amour ne suffit pas, il faut une structure familiale forte et stable, et la complémentarité homme-femme est nécessaire à l’équilibre de l’enfant.

Ils ont ensuite dénoncé certains faux arguments ne visant qu’à installer le débat sur le terrain sentimental. Il en va ainsi du récurent “mieux vaut un enfant aimé par un couple homo plutôt qu’abandonné dans un orphelinat” qui serait pertinent… s’il n’y avait pas plus de trois couples hétéros en liste d’attente par orphelin ; ou celui invoquant les familles monoparentales ou décomposées. Et alors là, on est bien loin de la “défense des droits de l’enfant”.

Audrey D’Aguanno

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