samedi 5 septembre 2015

BOULEVERSEMENTS SOCIETAUX: LA FRANCE SEMBLE GARDER SES REFLEXES TRADITIONNELS

Par Edouard in Boulevard Voltaire

France : les enfants au nom du Père !

Malgré les infernaux et incessants bouleversements sociétaux qui n’en finissent plus de déstabiliser la société française, il est malgré tout des socles qui demeurent. La transmission du nom du père à l’enfant, par exemple.
Ainsi, à en croire l’INSEE, 83 % des 818.565 nourrissons ayant vu le jour en 2014 portent aujourd’hui le patronyme du papa et non celui de la maman.

Pourtant, à en croire Le Monde de ce 1er décembre : « Depuis la loi du 1er janvier 2005, les parents peuvent transmettre à leur enfant soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit les deux noms accolés dans l’ordre qui leur plaît. Les parents ont donc légalement des droits égaux, qu’ils soient mariés ou pas, à transmettre leur nom de famille. »

Pourtant, au-delà des modes, la transmission du nom, soit la perpétuation de la lignée, obéit à des lois que les statisticiens ignorent le plus souvent, et qui se rit encore plus de celles du politiquement correct et des cultures enracinées. Au Nord de l’Europe, Thorgal – pour reprendre le nom du héros de Rosinski et Van Hamme – se nommera Thorgalson, soit « fils de Thorgal ». Idem plus au sud de la Mare Nostrum, où un Ben Ali, ou Ibn Ali signifiera « fils d’Ali ».

Sur son flanc ouest, l’Europe est coutumière d’autres mœurs. Au Portugal comme en Espagne, l’enfant à naître porte indifféremment le nom de la mère comme du père. Généralement, c’est plutôt le nom de la mère qui prime, sans compter sur ceux des oncles, tantes, grands-pères et grands-mères. Lors du mariage, c’est également en ces contrées que la jeune épouse entend conserver son nom de jeune fille. Après les noms des aïeux sont accolés à la queue leu-leu. Et, toutes les quatre ou cinq générations, on fait le ménage, histoire que les cartes de visite n’aient pas la longueur de rouleaux de PQ.

En France, la tradition est manifestement toute autre. C’est le pays de la loi salique et de la primogéniture. Ici, les reines furent régentes mais ne régnèrent point.

Ce que confirme par ailleurs le quotidien vespéral plus haut cité : « L’INSEE a dressé une carte montrant la répartition géographique de ces enfants à double nom : s’ils sont nombreux (16 %) dans les départements limitrophes de l’Espagne (où se pratique la transmission des deux noms), comme les Pyrénées-Atlantiques, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales. (…) À l’inverse, ils ne sont que 6 % dans le Nord-Pas-de-Calais. » CQFD.

Rassurant de constater qu’en France, la filiation paternelle paraît avoir encore quelques belles lettres de noblesse devant elle.

Nicolas GAUTHIER

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