lundi 15 juin 2015

DUKAN: L'OBESITE EST LA CONSEQUENCE DE LA DESTRUCTION DE LA FAMILLE !

Par Edouard in Boulevard Voltaire

Le nouveau régime Dukan ? La famille !
A écouter de 8'20" à 15' :


Le docteur Dukan, invité des "Grandes Gueules" sur RMC, a déclenché une vague d’indignation sur le plateau en tenant des propos pour le moins hétérodoxes.

Encore un dérapage ! Le Pen ? Zemmour ? Onfray ? Non, Dukan. Ce nom ne vous dit rien ? C’est le célèbre promoteur de la méthode éponyme d’amaigrissement, dont les livres se vendent comme les petits pains au chocolat qui font tant de bien aux papilles et aux poignées d’amour.

Le docteur Dukan, invité des « Grandes Gueules » sur RMC, a déclenché une vague d’indignation sur le plateau en tenant des propos pour le moins hétérodoxes. Selon lui, une des causes du surpoids est la destruction de tout ce qui rend heureux, en particulier la cellule familiale. Il ne manie pas la langue de bois : 

« 1945 : planning familial. 1950 : découverte de la pilule par Pincus. Et ainsi de suite jusqu’au mariage pour tous. Vous croyez qu’on ne détruit pas la famille ? Bien sûr ! 

[…] à chaque marche, on cogne sur la famille. Je ne veux pas dire qu’en soi, la contraception, c’est négatif. Mais un, plus un, plus un, plus un, on arrive au mariage pour tous. Et le mariage pour tous, ça veut dire qu’un adolescent, aujourd’hui, il est paumé. Pourquoi on ne se marie plus aujourd’hui ? Parce qu’on a saboté la famille ! La famille c’est le cœur fondamental et palpitant du bonheur. »


Voilà qui est clair, net et sans bavure. Enfin, pas pour tout le monde. Parce qu’attaquer le modèle hédoniste et individualiste qui nous est imposé depuis tant de décennies, c’est toucher à un tabou. Oser parler de la destruction de la famille vous rend immédiatement suspect. Mais considérer que les réformes sociétales des cinquante dernières années aboutissent à cette destruction, c’est carrément hérétique. En France, on ne remet pas en question certains dogmes. Dussent-ils se heurter à une réalité bien connue des psys, des juges, des avocats, des médecins, des sociologues et de tant d’autres, pourvu qu’ils fassent preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle : la destruction de la famille est une réalité dont les conséquences sont là, concrètes, sous nos yeux, et que nous ne pouvons pas voir.

Le lien avec le surpoids n’est pas forcément idiot. En arpentant les allées des hypermarchés, il est très facile de constater que les personnes qui semblent les plus seules, les plus défavorisées socialement, les moins enracinées dans une histoire solide sont souvent celles qui garnissent leur chariot de tout ce que la malbouffe produit de plus dégueulasse. Sodas, plats cuisinés pleins de graisse, chips et sucreries, mais rarement des légumes frais, des fruits de saison ou un poisson entier.

Bien entendu, il existe des raisons économiques fortes à cela. Quand on est pauvre, on se nourrit mal, faute de moyens. Mais réduire l’explication à ce seul critère est insuffisant. Seul, je suis beaucoup plus tenté par le petit apéro quotidien que père de famille accaparé par mes enfants. Paumé parce que mon père a quitté le domicile et que ma mère enchaîne les copains de passage, je me réfugie plus facilement devant la télévision avec une bonne bière fraîche. Déraciné, issu d’une famille éclatée, je cherche ailleurs des compensations. Parmi elles, la bouffe. Encore et toujours.

Eh oui ! N’en déplaise aux bien-pensants, la destruction des piliers traditionnels de notre société pousse les gens à se réfugier dans des comportements addictifs ; mais ce qu’on ne pardonne pas à Dukan, c’est son enchaînement. Il a prononcé un autre mot tabou : pilule. Cette petite dragée remplie d’hormones chimiques est devenue l’alpha et l’oméga de la libération des femmes. On a le droit de penser qu’elle n’est pas sans lien avec la dénatalité, avec l’affaissement des valeurs familiales, avec la tentation d’aller voir ailleurs, sans risque de mauvaise surprise. Nul doute que cela fera bondir beaucoup de nos lecteurs. Qu’ils me pardonnent : comme eux, je suis un farouche partisan de la liberté d’expression. Et plus encore de la contemplation des réalités de notre monde. Même quand elles déplaisent.

François Teutsch

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