mercredi 3 juin 2015

AGREMENT DE L'APGL PAR L'UNAF, UN DEFI POUR LES CHRETIENS !

Par Edouard in AFC

Entrée d’une association gay à l’Unaf : « Un défi pour les chrétiens »

Interview de Jean-Marie Andrès, président des Associations familiales catholiques.

Le 22 mai, l’association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) a été agréée par le conseil d’administration de l’Union nationale des associations familiales (Unaf). Une décision qui ne surprend pas le président des Associations familiales catholiques (AFC), Jean-Marie Andrès. Pour lui, cet agrément doit être envisagé par les chrétiens comme un défi éducatif et culturel. Entretien.

L’Unaf vient d’accepter l’adhésion de l’association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL). Cette décision vous a-t-elle surpris ?

La loi du 17 mai 2013 ayant ouvert le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe, il était normal que l’ensemble des fonctionnements institutionnels s’aligne sur ce texte. Les inconvénients de l’adoption de ce texte étaient en puissance inscrits dans cette loi, il n’y a donc aucune surprise. En revanche, on peut se demander si l’Unaf n’a pas été un peu zélée dans cette affaire.

« Un peu zélée » ?

Le communiqué de l’Unaf explique que « cet agrément comme membre actif deviendra effectif lorsque l’association sera implantée dans vingt départements ». Il s’agit donc d’un agrément sous condition. Pourquoi l’Unaf n’a-t-elle pas agréé l’APGL une fois sa présence constatée dans vingt départements, ce qu’elle aurait fait pour n’importe quelle autre demande d’adhésion ?

Quelles vont être les conséquences d’un tel agrément ?


Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, interrogé sur l’approbation du mariage gay en Irlande, a parlé d’un « défi » pour l’Église et pour les chrétiens. Dans les faits, l’agrément de l’APGL n’aura que très peu de conséquences car il s’agit d’une très petite association. Le code familial prévoit en effet que le vote sur les orientations des politiques familiales en France se fasse au prorata des suffrages, l’APGL aura une influence proportionnelle à sa taille, donc très faible. Mais cet agrément doit être envisagé par les chrétiens comme un défi éducatif et culturel.
 
Si les démocraties adoptent actuellement le mariage homosexuel, c’est aussi parce que les chrétiens ont beaucoup de mal à expliquer à leurs compatriotes quels sont les problèmes soulevés par le mariage pour tous.

 Le véritable problème n’est pas tant la question de la filiation que la question du couple. La problématique de l’homosexualité est une problématique qui touche à la personne elle-même et à sa capacité à former un couple uni. Nous devons être capables d’expliquer pourquoi l’union homosexuelle entraîne une carence fondamentale pour un couple.

Vous accueillez donc, vous aussi, cette nouvelle comme un « défi »…

Cet agrément nous rappelle l’urgence de la formation des chrétiens, car la plupart d’entre nous ne savent pas témoigner du projet de Dieu pour l’homme et expliquer pourquoi l’homme a été créé avec la différence sexuée.

Un grand nombre d’homosexuels a regretté, en 2013, que les discussions ne portent que sur la filiation. Le débat autour du mariage pour tous était attendu par beaucoup d’entre eux comme une réponse à cette question : « Qui sommes-nous par rapport à vous ? » Or, la véritable réponse ne devrait pas porter uniquement sur la filiation mais bien sur le couple : il existe une différence ontologique entre l’union de deux personnes de même sexe et un couple constitué d’un homme et d’une femme. Nous ne devons pas avoir de discours négatif, mais redire que nous sommes pour les couples hétérosexuels, pour une union des âmes et des corps.

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