jeudi 27 mars 2014

THEORIE DU GENRE ET PROGRAMME EGERA

Par Edouard in Boulevard Voltaire

Théorie du genre : Sciences Po et son mauvais PRESAGE


La théorie du genre continue son bout de chemin. Ses disciples semblent plus que jamais déterminés à mouler cet homme nouveau dont ils rêvent tant.   
La polémique n’y fait rien : la théorie du genre continue son bout de chemin. Ses disciples semblent plus que jamais déterminés à mouler cet homme nouveau dont ils rêvent tant : le postgender Uberman. Libéré de tout déterminisme sexuel et de toute contrainte reproductive, celui-ci trouverait enfin le moyen de jouir pleinement de l’existence. C’est Sciences Po qui reprend le flambeau avec le projet EGERA 1 visant à mettre le genre au centre de la recherche. Mais est-ce vraiment là sa place ? Cette théorie a-t-elle une véritable valeur scientifique ou assistons-nous à une nouvelle tentative d’asservissement des sciences par une idéologie ?

Ce projet commun à plusieurs universités européennes se divise en deux plans d’action. Le premier vise à inclure les critères de genre dans les travaux de recherche et à promouvoir leur étude dans l’enseignement. Le second prétend réduire les inégalités « femme-homme » dans la recherche en proposant notamment de recruter davantage de femmes, d’augmenter leur salaire et de leur donner plus de responsabilités.


La Commission européenne finance cette étude à hauteur de 70 %, soit 2,2 millions d’euros. Hélène Périvier, coordinatrice du projet, ironise elle-même sur l’importance prêtée par Bruxelles aux recherches sur le genre : « Toute institution faisant un travail sur l’égalité femmes-hommes et le genre a davantage de chances d’obtenir des crédits de recherche. Même si vous vous moquez du sujet, il vaut mieux pouvoir cocher l’item “gender equality ».

L’engouement de l’école parisienne sur la question ne date pas d’hier. C’est Richard Descoings qui, dès 2011, avait rendu obligatoire l’enseignement des « gender studies » en premier cycle. Il avait ensuite lancé le programme de recherche PRESAGE 2 qui coordonne aujourd’hui le projet EGERA. Cette même année, tandis qu’une première polémique éclatait à propos d’un chapitre des manuels de SVT intitulé « Devenir homme ou femme », il confiait au journal Libération : « Cette polémique est contraire à l’esprit même de la recherche scientifique ».

Aucune polémique n’est contraire à l’esprit de la recherche scientifique. La science se nourrit de réfutation, elle avance par la controverse. Karl Popper écrivait dans ce sens que le critère d’un énoncé scientifique est qu’il est falsifiable, qu’il peut être réfuté, tandis qu’un énoncé idéologique est dogmatique. Ajoutons à cela que le programme EGERA s’inscrit davantage sur le plan de l’action politique que sur celui de l’étude : il vise à imposer à la recherche des méthodes de recrutement basées sur la discrimination positive, principe contraire à toute méritocratie puisqu’il récompense davantage le sexe que la compétence. Enfin, l’attribution prioritaire par Bruxelles des crédits de recherche aux études sur le genre démontre un arbitraire très condamnable dans ce secteur.

Le genre nous est imposé comme nouvelle religion, une sorte de communisme postmoderne, et Sciences Po, ancienne institution d’excellence française, s’est transformée en simple relais idéologique

Le blason de l’école inspiré de Machiavel représente un lion et un renard, symbolisant la force et la ruse ; qualités inhérentes à tout bon prince. Ne serait-il pas temps de changer ces nobles bêtes pour des animaux un poil plus démocrates ? Un mouton pour l’esprit critique et un escargot pour l’hermaphrodisme feraient meilleur genre, non ?

Effective Gender Equality in Research and the Academia ↩
Programme de Recherche et d’Enseignement des SAvoirs sur le GEnre ↩

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