Homophobie et péril en la demeure : la baisse serait en hausse
Il y a quelque chose de pourri en notre royaume de France. Le péril nous guette et la République est en danger. Bref, il y a du rififi dans la cambuse. Chômage de masse ? Délocalisations de nos dernières usines ? Caisses de retraite aussi vides que la cervelle d’un député ? Non. Comme toujours, vous n’y êtes pas, car le bidule, façon Étoile noire, comme dans Star Wars, menaçant de mettre la galaxie démocratique en danger, c’est l’homophobie.
Ainsi, titre Libération, « Les actes homophobes en baisse mais toujours aussi nombreux… » Soit « 38 % de baisse » par rapport à 2013, mais « relative car faisant suite à une augmentation de 80 % du nombre de témoignages reçus en 2013, année du débat du mariage pour tous et de la libération de la parole homophobe ». Et le même quotidien de triturer les chiffres jusqu’à ce que l’on n’y comprenne plus rien : « Les actes homophobes ont augmenté de 11 % en 2014 par rapport à 2012 et de plus de 40 % en comparant ces chiffres à ceux de l’année 2011. » Soit. Rien bité ? Nous non plus.
Du coup, toujours à en croire Libération, « L’association SOS Homophobie se fonde sur les appels reçus sur sa ligne d’écoute, les témoignages écrits sur son forum Internet ainsi que sur son site créé pour les adolescents… » Et là, la cata. Un tweet. Qui, à n’en plus pouvoir, tourne en boucle sur le Web : « #SiMonFilsEst Gay, je le brûle avec de l’essence sur un barbecue devant toute la famille. » Voilà qui est très con, la sodomie entre hommes ayant vocation à demeurer loisir d’ordre privé.
Évidemment, en ligne de mire, cette France « bien élevée » de la Manif pour tous… Celle de la France des « invisibles ». Celle du Front national, pour aller court. Et c’est là que le temps se couvre, sachant que, dans le même temps, un Jean-Marie Le Pen raille les « mignons » d’un Florian Philippot qui auraient, à l’en croire, investi le Front national. Quadrature du cercle pour qui ignore que, de longue date, l’extrême droite, dans le genre usine à invertis, n’a jamais laissé sa part au chat. Comme quoi…
Dans la foulée, on continue de brasser du vent à l’Éducation nationale, là où faute d’apprendre à lire, écrire et compter, ne serait pas appliqué « le programme ambitieux de lutte contre l’homophobie ». Et Yohann Roszéwitch, président de SOS Homophobie, de déplorer : « Les victimes sont confrontées directement à leurs agresseurs. » C’est-à-dire ? « Les manifestations LGBTphobes dans les administrations » ! Pourquoi ? « Dans les administrations, une lesbienne dont le dossier a été bloqué car on ne peut pas cocher les cases “madame” sur un formulaire de congé. » Mon Dieu, quelle aventure…
Pour en finir avec le rayon dinguerie, voilà que Nicolas Sarkozy serait « xénophobe », à en croire Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste. Motif de l’invective ? Cette simple remarque, plutôt anodine, de notre ex-Président : « Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira est en passe d’être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem… » C’est tout ? C’est ça. Et pour en revenir au sujet premier de cet article, est-il encore permis de dire à ce même Jean-Christophe Cambadélis d’aller se faire voir chez les Grecs ?
Nicolas Gauthier
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