mardi 16 septembre 2014

UE LMPT 2: ENTRETIEN AVEC LUDOVINE


Par Edouard in Boulevard Voltaire

Entretien avec Ludovine de La Rochère

« Le plus difficile est de poursuivre, mais c’est indispensable »

Le 14 septembre 2014

Propos recueillis par Charlotte d’Ornellas.

Ce week-end, la Manif pour tous tenait sa deuxième Université d’été à Palavas-les-Flots sur le thème de la manifestation nationale du 5 octobre prochain : « Genre, PMA, GPA, le changement de civilisation, c’est toujours maintenant ! »

Quels étaient les objectifs fixés pour cette deuxième Université d’été ?

Le but premier est de se former et de mettre à jour les connaissances déjà acquises, mais c’est aussi l’occasion pour les sympathisants et les bénévoles de se retrouver.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi un camping à Palavas-les-Flots, pour aller à notre tour vers les sympathisants du sud de la France qui sont venus tant de fois à Paris et de se rapprocher des jeunes par un cadre peu conventionnel !


Vous consacrez beaucoup d’énergie à la formation, donc. Que deviendront ces gens formés ?

Le combat que nous menons nécessite une formation rigoureuse, la question du genre est complexe et ne peut supporter l’approximation. Si nous ne faisons pas cet effort-là, nous perdrons en crédibilité et il nous sera impossible de gagner.
Les personnes formées sont amenées, ensuite, à prendre des responsabilités dans cette société et le combat n’est pas d’abord législatif : il est culturel, social, spirituel…
Mais il faut également maîtriser les modes d’action, il est important de savoir gérer un projet, d’avoir une bonne connaissance des institutions européennes… Deux jours ne suffisent pas à devenir compétent sur tous les modes d’action mais nous commençons toujours par le plus nécessaire.

Vous avez récemment réagi aux propos prêtés à Nicolas Sarkozy. Comment la Manif pour tous compte-t-elle peser politiquement ?




D’abord par l’ampleur de la mobilisation qui est tout à fait exceptionnelle, tous sont obligés de le reconnaître. C’est la raison pour laquelle il faut poursuivre les efforts. Le but est de montrer à toutes les personnalités politiques où sont leurs intérêts en attendant d’avoir des hommes politiques de conviction – ce qui viendra !
Nous luttons pour le bien commun et nous avons choisi de le faire pacifiquement : nous voulons construire et nous devons donc avoir une attitude constructive.
Grâce à cette mobilisation, notre parole compte désormais : nous formons, informons, décryptons et alertons, ce qui nous permet ensuite de proposer, de contester et parfois même d’engager des actions judiciaires. On ne se taira plus sur rien, nous avons déjà laissé passer trop de choses…

C’est-à-dire ?

Cela fait des dizaines d’années que des pseudo-intellectuels travaillent sur le genre, et qu’avons-nous fait ? Ces thèses sont tellement aberrantes que les gens n’y croyaient pas, et certains continuent d’ailleurs à ne pas croire que leur mise en œuvre est possible alors que c’est déjà le cas. À commencer par la loi Taubira qui repose sur la négation des significations de « homme » et « femme ». Pourtant, c’est l’harmonie de l’ensemble qui est indispensable à la survie de l’humanité !

Vous parlez souvent de « familiphobie ». Qu’entendez-vous ?

On assiste à une déconstruction rapide de la politique familiale française qui était pourtant excellente. Ils voudraient supprimer l’allocation pour un deuxième enfant, réduire le quotient familial et les impacts sont énormes pour les familles.

Le résultat est simple : plus la famille est nombreuse, plus elle aura d’impôts à payer. Aucune place en crèche n’est créée mais le gouvernement veut supprimer 2/3 du congé parental…
Le gouvernement de François Hollande a décidé de prendre les enfants pour des objets, notamment avec la circulaire Taubira qui permet aux enfants nés par GPA à l’étranger d’être reconnus en France. Ce n’est pas une tolérance, c’est une incitation !

L’enfant devient un objet facturé, et un objet de grand luxe que seules les familles aisées peuvent s’offrir. Il est impensable de se taire.


Une manifestation est prévue le 5 octobre prochain à Paris et à Bordeaux. Que répondez-vous aux gens tentés de baisser les bras maintenant que la loi Taubira a été votée malgré une immense mobilisation ?

Le combat ne fait que commencer ! Cette loi est un drame et mérite toute notre opposition.

Le mariage a été voté, mais ses conséquences sont encore en jeu. Maintenant que les « couples de même sexe » ont accès au mariage, la question de la filiation se pose. Deux hommes ou deux femmes ne pouvant avoir d’enfant, ils cherchent à avoir recours à un tiers, et donc à la PMA ou à la GPA. Ils le font déjà et, malgré l’interdiction, le gouvernement le tolère, c’est un pur scandale !
 Le thème de ce week-end est le même que celui de la prochaine manifestation : « Genre, PMA, GPA, le changement de civilisation, c’est toujours maintenant ! »

C’est parce que ces conséquences sont dramatiques que nous les combattons et que nous continuons à réclamer l’abrogation de la loi Taubira. Cette loi n’est pas légitime et ne peut donc être ni respectée, ni maintenue.
Vous pensez donc que rien n’est perdu ?

Bien sûr !

Les efforts fournis par les Français opposés à cette loi ont été énormes mais le plus difficile est de les poursuivre. Pourtant, c’est indispensable pour gagner !

Nous avons déjà eu des résultats : la PMA a été retirée de la loi Taubira, la loi famille a été reportée… L’essentiel est maintenant à venir.
Compte tenu de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, notre rôle est de stopper leurs avancées, mais il faut également préparer l’avenir : puisque aucun parti politique n’a de vision vraiment cohérente sur la famille, à nous de peser. 2017 est dans toutes les bouches ; dans la nôtre aussi ! Toute leur lutte repose sur l’utopie du « gender » et toutes les utopies ont bienheureusement une fin. La fin de celle-ci doit être très rapide.

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